mardi 23 juin 2009

Chemin hérétichuménal - témoignage



Ça fait un petit temps depuis que je veux vous parler de mon expérience au sein du "Chemin néocatéchuménal", le mouvement dont je vous parlais l'autre jour. Pour ne pas blesser les personnes, je remplace les prénoms par des pseudonymes, et j'abrège les toponymes. Ce ne sont pas aux personnes que je m'attaque, mais aux hérésies du mouvement.

Avant de commencer, il y a deux précisions importantes que je devrais vous faire, pour que vous compreniez la suite.

1. Je me suis converti au Christ quand j'étais encore adolescent, suite à la lecture du livre Cur Deus homo de saint Anselme de Cantorbéry. Ma conversion a été un grand événement de ma vie, et c'est à partir de là que toute ma vie ecclésiale a commencé.

2. Peu de temps avant de connaître le Chemin néocatéchuménal, j'ai été mis à la porte du séminaire. Officiellement on m'a reproché une immaturité. Mais la vraie raison, qui m'a été dite à plusieurs reprises, c'est que j'avais:
(a) montré du doigt des hérésies et immoralités des livres de Catherine De Hueck Doherty, ainsi que le danger de Madonna House; mais pour ce qui est de mon expérience avec les Madonnas, ce sera pour un autre article;
(b) critiqué le Novus Ordo, spécialement la Liturgie des Heures et son rejeton La Prière du Temps Présent, ainsi que les pseudo-anaphores de Bugnini;
(c) critiqué le pape Jean-Paul II à cause de la rencontre d'Assise, et ceci uniquement dans le confessionnal; le prêtre Henryk Kazaniecki a trahi le secret confessionnal devant les profs du séminaire, en racontant ce que je lui avais raconté pendant ma confession sacramentelle.
(d) je ne crois pas aux "apparitions" de Beauraing, Banneux, Lourdes, Fatima etc.
(e) je crois à la doctrine de l'expiation et je suis un adepte du créationnisme scientifique.

Comme je venais d'être éjecté du séminaire, l'évêque voulait que je poursuive mes études à l'unniv, et en même temps d'être en stage paroissial dans les villes de C et J; plus tard je devais entrer dans un autre séminaire, afin de compléter ma formation.

Avent que j'arrive à C, les précédents stagiaires avaient été deux séminaristes Redemptoris Mater (néocat´), disons Biancu et Paolo. De mon point de vue, c'était des gars bien. D'ailleurs Biancu m'avait soutenu moralement à plusieurs reprises.

Donc voilà, j'étais dans la ville de C. À vrai dire, à ma connaissance, c'est la paroisse la plus active liturgiquement dans notre pays. Tous les jours, à la collégiale, il y a au moins une messe, laudes, vêpres, 4 chapelets, adoration eucharistique perpétuelle, angélus trois fois, un office en l'honneur de la passion du Seigneur, programme de confessions; toutes les semaines il y a les rencontres des cellules paroissiales (homegroupes), prière avec les enfants tous les jeudis, groupe de louange deux fois par semaine, pastorale des malades, des sœurs qui nourrissaient les sans-papiers, des visiteuses de prisons etc. En tout cas, si on entre dans la chapelle de la collégiale à n'importe quelle heure du jour, il y aura toujours un office liturgique, ou l'adoration eucharistique.

Mais je n'étais pas le seul arrivé dans la paroisse; il y avait aussi un nouveau vicaire, qu'on va appeler Alberto, d'origine sud-américaine, fraîchement ordonné prêtre, après ses études au séminaire Redemptoris Mater. Alberto était un gars très discret. Tous les jeudis il y avait le déjeuner des membres de l'équipe pastorale, mais Alberto n'y venait quasiment jamais. (À vrai dire, il est venu deux fois, en retard, il n'a pas mangé, et il est reparti aussitôt.) Dans le village qu'il administrait il a refait complètement l'église et s'est fâché avec l'architecte, parce que ce dernier avait refusé de placer l'autel dans la nef, contre un mur de la nef. Alberto aurait voulu avoir dans l'église les gens à sa droite et à sa gauche et célébrer face au nord, tandis que les gens des deux côtés se regarderaient face à face. D'après lui, cette disposition était le fruit de la "réforme liturgique voulue par le Concile", et cela aurait permis l'utilisation de l'église villageoise par des «communautés néocatéchuménales». C'est pour la première fois que j'entendais ce mot, mais je pensais qu'il avait quelque chose à voir avec les vrais catéchumènes...

Quelques mois plus tard, le doyen voulait introduire une nouvelle méthode d'évangélisation, vu que les cellules paroissiales ne donnaient pas beaucoup de résultats. Pour ma part, je soutenais l'idée des cours alpha, tandis que le vicaire Alberto nous a parlé du «chemin néocatéchuménal». L'équipe pastorale s'est réunie, mais ce qu'Alberto nous a dit du "chemin" se résumait en ceci: des laïcs allaient venir dans la paroisse et faire des catéchèses pendant deux mois. Lorsque les autres membres de l'équipe pastorale, notamment le Père JM, ont demandé un plan des catéchèses ainsi que l'identité des catéchistes, Alberto nous a répondu que les catéchèses étaient improvisées sur le champ, sans plans, et que le contenu des catéchèse serait adapté spontanément à la nature public, c'est pourquoi, disait-il, on ne saurait rien mettre par écrit.

Quant à moi, mon souci était plus profond. J'avais deux questions. 1. Comment peut-on évangéliser en un espace de deux mois? Si on organise des catéchèses, autant prendre les cours alpha, qui durent plus longtemps, et qui ont une suite. 2. Ces catéchistes, qui allaient loger chez Alberto, est-ce qu'ils n'ont pas un job? Comment peuvent-ils se libérer pour deux mois? À ma première question, on m'a répondu que ces catéchèses néocatéchuménales donnaient du résultat, qu'elles étaient approuvées par Rome et que je ne devais pas me faire des soucis, mais croire à la puissance du Saint-Esprit. Quant à ma seconde question, on m'a répondu que ces catéchistes itinérants vivaient des dons et qu'ils n'avaient pas de job, car trop occupés avec les catéchèses. Du coup, ça sentait mauvais, car les gens qui évangélisent sans avoir de job, j'en connais quelque chose à travers ma rencontre avec les Madonnas, et je sais que dans tous les cercles fanatiques c'est comme ça que ça se passe. Les catéchèses allaient commencer dans quelques mois. Le doyen m'a dit: «Si ça marche, tant mieux; si ça ne marche pas, on essayera les cours alpha.»

Entre temps, Paolo m'invite à son ordination diaconale. Celle-ci se passait dans la paroisse de J, mais la célébration n'était pas animée par des gens de J, mais par des gens venus des villes de L et Sch. Mais cela, je ne le savais pas. C'était la première fois que je participais à une eucharistie néocatéchuménale, en croyant que c'était la façon de célébrer propre à la paroisse de J. J'étais ému jusqu'aux larmes, car dans la célébration il y avait beaucoup de points positifs. Les chants étaient bibliques, au contraire des chants à deux balles qu'on utilise d'habitude dans la plupart des paroisses francophones. Les chants étaient chantés par toute l'assemblée. Le baiser de paix s'est donné avant l'offertoire, comme dans les rites milanais et mozarabe, ce qui m'a plu énormément (car c'est en conformité avec Matthieu 5:23-24, et qui permet de ne pas se promener dans l'église pendant la fraction!). Ensuite, à l'offertoire il y avait d'immenses patènes avec du pain de messe, comme avant le 9ème siècle et comme dans certains rites orientaux. Ce pain avait été fait par les fidèles mêmes, encore un point positif. On a apporté plusieurs calices immenses remplis, ce qui est de nouveau conforme à l'Évangile, à la Tradition et à l'histoire. Jusqu'ici tout va bien, tout est archi-correcte!!!

De retour à C, je me suis dit que j'allais demander au doyen de me permettre d'aller tous les dimanches soir à la messe "extraordinaire" de J. En ayant pris contact avec une paroissienne de J, elle m'a répondu que cette messe-là était une exception, et que les paroissiens avaient même été écartés pour permettre aux gens venant d'autres villes de préparer la messe. «Je me sentais très mal à l'aise dans ma propre église, à une messe animée par des gens que je ne connais pas, qui venaient de je ne sais où.»

C'est à ce moment-là que Biancu m'a dit: «Tu vois, Georges? C'est suite aux catéchèses néocatéchuménales que ces gens-là se sont convertis, et tu vois quelle belle eucharistie ils ont préparée.» Du coup, je ne me posais plus trop de questions, et j'étais en faveur de l'introduction du néocat´ dans ma paroisse à C. Je pensais que les catéchistes devaient seulement catéchiser, puis s'en aller définitivement après deux mois, et que les célébrations archi-correctes allaient juste s'appliquer à l'une des quatre messes dominicales qui ont lieu toutes les semaines dans la collégiale de C.

Les catéchèses ont commencé à C et à J en parallèle. Elles ont été données par quatre personnes, qu'on appellera Giovanni, sa femme Darlène, le laïc célibataire Basile, et le prêtre Pinocchio. La plupart de ceux qui écoutaient les catéchèses étaient des gens déjà engagés dans plusieurs mouvements de la paroisse. Mais il y avait aussi deux ou trois personnes qui avaient quitté l'Église, et qui maintenant venaient aux catéchèses (mais ces personnes ont abandonné après trois ou quatre réunions).

Au début j'ai été plaisamment surpris par la doctrine sola gratia qui étaient enseignée. D'ailleurs elle correspondait à la déclaration commune signée par Ratzinger et les luthériens. Giovanni faisait bien la différence entre la justification et la sanctification. Sur ce point il était très orthodoxe et bien documenté. Mais cette orthodoxie ne dura pas longtemps.

D'abord, Giovanni nous a dit que le monde n'a pas été créé bon dès le commencement; que la perfection n'était qu'un plan de Dieu, et que la chute n'avait jamais existé, car l'espèce humaine serait née dans le péché dès le premier instant. Du coup, pas de révélation divine, pas de protévangile. Pour lui, Dieu ne s'était jamais révélé dans l'Ancient Testament, mais seulement au cœur d'Abraham. Or cette opinion n'est pas du tout orthodoxe. Pour ce qui caractérise le judaïsme, c'est d'être une religion révélée, avant que Dieu s'incarne. Or les catéchistes n'y croyaient pas.

Un jour j'ai entendu une chose qui m'a terrifié: «Vous croyez que Dieu a besoin du sang de son Fils? Mais quelle espèce de Dieu nous avons imaginé? Nous sommes parvenus à croire que Dieu aurait besoin du sacrifice de son Fils sur la croix, pour expier nos fautes, comme un dieu païen! C'est pour ça que les athées nous reprochent de croire en un dieu sanguinaire, qui déverse sa colère sur son Fils, pour la châtier à cause de nous. Et ils ont raison.»



Là, trop is te veel. Je comprenaient pourquoi ils ne croyaient pas à la rédemption. Enfin... Disons que le Cardinal Danneels ne croit pas non plus à l'expiation, et énormément de théologiens n'y croient pas non plus. C'est pourquoi, je me suis dit que les catéchistes étaient juste dans le même courant. Ceci me faisaient très mal, car s'il n'y avait pas eu la doctrine de l'expiation, je ne serais jamais devenu chrétien, et aujourd'hui je serais juste un musulman pieux. Mais soit! La doctrine de l'expiation figure dans l'épître aux Hébreux, dans saint Paul aux Romains et dans la première épître de Jean, dans saint Irénée, saint Athanase, Théodoret de Cyr, pseudo-Ambroise, Augustin, mon brave Anselme et dans Luther. Maintenant le catéchiste faisait un amalgame entre l'expiation de la Tradition et la punition à la Calvin. Mais bon, aujourd'hui il y a très peu de chrétiens qui y croient encore. Je ne pouvais pas reprocher ça à ces quatre catéchistes, sinon j'aurais pu m'en prendre à mon évêque et à Danneels...

La façon dont Giovanni définissait la grâce était hérétique. D'un côté il contestait l'image de Dieu dans l'homme. Pour lui l'homme était guidé par le serf-arbitre, n'était pas responsable de ses péchés. Mais d'autre part l'homme devait se sauver soi-même en aimant son ennemi. Et la grâce? Eh ben la grâce n'avait plus rien à faire là-dedans. Quand Giovanni avait utilisé le mot «grâce» lors de la seconde soirée, il avait dit ça dans le vent. Car pour lui, la grâce, c'est le fait d'être sauvé au bout du compte, à la parousie, en vertu de tes efforts de te sauver toi-même pendant ta vie. D'ailleurs, pour le catéchiste il n'y avait aucun lien entre la grâce et les sacrements; pour lui les sacrements n'étaient pas des signes visibles de la grâce invisible, mais seulement des figures de l'amour du Christ. Donc clairement sa sotériologie était d'un pélagianisme de basse espèce pétri d'anthropologie calviniste.

Toutefois, à l'époque je ne pouvais pas croire que tout le mouvement fût hérétique. Je croyais que seulement Giovanni avait mal compris la doctrine chrétienne. Donc en pleine catéchèse j'ai contredit le catéchiste, avec des arguments bibliques et patristiques. Il m'a répondu: «Ne m'interromps pas, stp. Si tu ne comprends pas quelque chose, je te l'expliquerai après la catéchèse.» En effet, après la catéchèse il m'a dit que je ne connaissais rien, que lui il connaissait tout, que la catéchèse telle quelle avait été approuvée par Rome, que je devais changer d'avis...

Après cela, nous avons eu la célébration pénitentielle, pendant laquelle j'étais un peu dérangé par les chants. Je voyais que les gens se confessaient très vite, alors que la confession sacramentelle doit laisser place à des conseils spirituels. Mais je me disais que le temps ne le permettait peut-être pas. Mais je continuais à me poser la question: comment Giovanni peut-il nous inciter à nous confesser, alors qu'il ne croit pas à l'efficacité des sacrements? Je continuais à croire que le mouvement néocatéchuménal était bon, et les catéchistes mauvais.

Nous sommes partis en convivence à Margutte. J'ai été très dérangé par le truc mystico-gélatineux de vendredi soir, où Pinocchio est entré avec le cierge pascal allumé, dans le noir total. Je me disais que ça aurait pu avoir un sens à la messe dominicale, mais pas avant une catéchèse!

Par contre, j'ai énormément apprécié la catéchèse de samedi. Contrairement à ce qui se passe d'habitude, les catéchistes n'ont pas contredit la doctrine de la transsubstantiation, mais ont beaucoup insisté sur la présence réelle. Ce fut pour moi un enrichissement. On a parlé aussi de la forme des basiliques antiques (ce qui n'est pas prévu par les cahiers de Kiko). Je peux dire qu'en général ce qui a été dit sur la Pâque et sur la présence réelle était orthodoxe. D'ailleurs c'est Darlène qui a fait quasiment toute la catéchèse, car Giovanni et Basile étaient très fatigués, et le français de Pinocchio était très mauvais, voire incompréhensible. Toutefois Giovanni nous a raconté plusieurs conneries. D'abord il contestait l'existence de l'offertoire: «Dieu n'a pas besoin de ton offrande! Nous sommes trop habitué aux sacrifices païens et à la structure de la messe tridentine, c'est pourquoi, à la place de l'offertoire, le pape Paul VI a quand même introduit deux prières juives.» Ensuite: «Le pape Paul VI, avec l'aide des liturgistes éminents, a restauré la prière eucharistique de saint Hippolyte, qui était utilisée dans le temps, avant que des gens aux idées païennes composent le canon romain.» Faux et archi-faux! Bugnini a créé ex nihilo une prière eucharistique qui correspondait à ses erreurs théologiques, alors que le canon romain date de temps immémoriaux!

Pendant la messe, j'ai été mal à l'aise de voir à quel point tout caractère pénitentiel était éjecté: pas de Confiteor, pas de Kyrie, pas de Agnus Dei, pas de prières avant la communion, pas de Domine non sum dignus.

Par contre, j'étais toujours ébloui par l'archi-correction des signes visibles: pain azyme pétri à la main et cuit au four, communion au calice. Sur ce point, je crois que l'enseignement des néocat´ est très juste: l'Église romaine s'est trompée grave, en refusant le calice aux fidèles. Ce n'est pas que le Christ ne soit pas présent dans le pain seul, mais l'essentiel n'est pas de prendre une "pilule de Christ", mais de mâcher et boire son corps et son sang. Ce n'est pas moi qui le dit, mais c'est la Tradition tout entière qui le dit.

Dimanche matin, aux "laudes", Giovanni nous prenait pour de la merde. D'après lui, tout ce que nous connaissions du Christ avant les catéchèse, c'était de la merde; par contre, le "Chemin" nous a tout apporté; avant le "Chemin" j'étais un païen, maintenant je suis sur la bonne voie. Mais malgré tout, d'après les catéchistes, nous étions seulement des pré-catéchumènes. Ouf! Ces paroles m'ont fort blessé. Pinocchio a rajouté une couche, en répétant trois ou quatre fois au cours de la matinée: «Avant vous n'étiez rien. Heureusement que l'Église nous a envoyé un chemin de salut! Heureusement que le pape et Monseigneur l'évêque nous ont envoyé pour vous annoncer le kérygme!» Dans d'autres termes, ces quatre zozos prétendent m'avoir chistianisé, alors qu'ils ne connaissent que dalle de mon passé, de ma conversion, de mes larmes d'antan, de mes recherches, de mes nuits passées à lire et chercher une église, de ce comment j'avais appris la doctrine eucharistique en lisant le Nouveau Testament, et tout cela bien avant leur arrivée!!! Comment pouvaient-ils être si arrogants?

Mais les espèces eucharistiques, ainsi que le fait de célébrer la messe le samedi soir plutôt que le dimanche matin, comme dans le Nouveau Testament et comme avant la paix de Constantin, c'était l'argument décisif qui m'a tenu dans la communauté néocatéchuménale. Je me disais: «Georges, tu t'es battu tellement pour convaincre les soixante-huitards de donner la communion sous les deux espèces, et ils ne t'ont pas écouté. Georges, tu voulais tellement participer à la messe dominicale les samedis soir, et les Madonna House te l'ont interdit dans le temps. Maintenant ces catéchistes ont réussi ce que toi, tu n'as pas réussi. Maintenant tu as tout, tu as ce que tu cherchais.»

Mais de retour après la convivence, je m'attendais à ce qu'on calque la messe néocatéchuménale sur la messe habituelle paroissiale des samedis soir. D'ailleurs le curé fut de cet avis, ainsi que d'autres prêtres et quasiment tous les membres de la communauté toute récente. Les catéchistes ont répondu: «Non, il n'est pas question que des pré-chrétiens, c'est à dire des chrétiens de dimanche, viennent célébrer avec vous.» Mais c'était une aberration. L'eucharistie est toujours l'eucharistie de l'Église, de la paroisse, non pas d'un petit groupe. L'eucharistie n'est la propriété personnelle de personne, pour fermer la porte. D'ailleurs la messe du néocat´ était célébrée dans une salle paroissiale, alors que la collégiale ou la chapelle de la collégiale étaient disponibles. Ceci n'avait aucun sens ecclésiologique!

J'allais souvent dîner chez les bonnes sœurs, qui me mettaient en garde: «J'ai trouvé un texte sur internet, qui dit que c'est une secte.» Je répondais: «C'est ce qu'on a dit de votre congrégation aussi, au début de son histoire: on l'accusait d'être une secte.» Ensuite, elles - avec qui j'avais eu des disputes liturgiques - me disaient: «Vous faites la messe avec des pizzas.» Je répondais: «C'est du pain azyme comme celui qu'utilisait Jésus. Par contre, c'est vous qui avez tort avec vos chips de farine. Nous, qui sommes le corps du Christ unique, nous devons communier à l'unique pain.» J'ai profiter de ces attaques des bonnes sœurs, pour contre-attaquer leurs messes paillardes et leurs idées soixante-huitardes. Elles continuaient: «Vous ne faites plus partie de la paroisse, car vous avez votre messe privée.» Je répondais: «Dans ce cas-là les enfants ne font pas non plus partie de la paroisse, car ils ont leur propre messe; de même le quartier de B, vous mêmes, ainsi que ceux qui vont à la messe du dimanche soir, vous ne faites plus partie de la paroisse, car vous avez vos propres messes à des heures différentes. Si vous confondez "paroisse" et "grand-messe", vous n'avez rien compris.» Et là, j'avais raison.

Toutefois, la communauté néocatéchuménale brisait la paroisse, car ses membres étaient tous impliqués dans quelque chose d'autre. Les gens n'allaient plus aux cellules paroissiales, plus à la louange ou à l'adoration, plus nulle part.

Après cela, l'évêque m'a dit que je devais partir en stage à J, la ville où Paolo avait été ordonné diacre. Mais maintenant à la place de Paolo il y avait un nouveau vicaire à J, un prêtre néocat´ que nous appellerons Fernando. L'évêque m'a dit qu'à J je serais plus proche de la fac, et qu'en même temps Fernando était quelqu'un de très koel, qui allait m'aider dans ma vocation.

Arrivé à J, je fus accueilli avec un froid glacial par le curé soixante-huitard (qui sympathisait avec le néocat´ mais sans plus). Fernando était bienveillant envers moi, mais sans plus. Un troisième prêtre, ancien missionnaire en Afrique, était hostile au "Chemin"; un quatrième était hostile à tout le monde.

Mon expérience à J m'a complètement changé. Avant J, je savais que j'étais appelé à la fois à la prêtrise et à fonder une famille, mais j'étais disposé à renoncer à ma seconde vocation, afin de me donner à la première, dans l'abstinence et la continence, dans la prière et l'ascèse, dans la liberté et la Tradition. Une fois arrivé à J, j'ai constaté que ça ne valait pas la peine de devenir prêtre catholique romain au jour d'aujourd'hui. Tous les mardis il y avait le dîner des prêtres et collaborateurs du doyenné, et la plupart des prêtres se plaignaient du poids du célibat. En plus ils étaient très méchants les uns avec les autres. N'ayant pas de famille, certains d'entre eux arrivaient dans des homes (maisons de repos pour des personnes âgées), où ils ne se plaisaient pas. Je ne voulais pas arriver comme eux. Mais ceci est une autre histoire.

Ce qui m'a frappé dans la communauté néocatéchuménale de J, c'était l'hypocrisie. D'un côté, les catéchistes paroissiaux, qui préparaient les enfants pour la première communion et pour la communion solennelle, étaient quasiment tous des néocat´. Même le vicaire Fernando catéchisait les enfants. Pourtant rien ne les distinguait des catéchistes soixante-huitards. Ils utilisaient des livrets d'apostasie et préparaient les enfants à célébrer une messe ridicule. Par exemple, à la place de l'Agnus Dei, Fernando leur a appris la gnangnanrie «Donne la paix», et à la place du Kyrie il leur a appris «Venez, on va danser». Je lui ai dit: «Fernando, je ne comprends pas! À la comm´ on apprend qu'il ne faut pas faire comme les chrétiens de dimanche, alors que maintenant tu apprends aux gosses des chants d'apostasie.» Il m'a répondu qu'il fallait faire comme ça, pour donner aux paroissiens l'impression que les néocat´ seraient des gens comme tout le monde. C'est la réponse que j'ai eue de la part d'autres catéchistes d'enfants, qui sont des membres du néocat´. J'ai fait un questionnaire pour les enfants que j'enseignais, et j'ai constaté qu'ils ne croyaient pas à la Sainte Trinité et qu'il ne connaissaient rien sur le Christ. J'ai été voir l'évêque, qui m'a autorisé à faire ma propre catéchèse avec les enfants. Je leur ai appris la Trinité, la divinité du Christ, l'incarnation, le sacrifice sur la croix, la résurrection, le Saint-Esprit, les sept sacrements, chacun distinctement; je leur ai appris à prier et à chanter les psaumes sur les 8 tons grégoriens et la messe De Angelis. Du coup j'étais le mouton noir, à la fois pour les néocat´ et pour les soixante-huitards.

Un jour, à la convivence, pendant l'eucharistie, à la communion, Ivonnelle commença a pleurer à chaudes larmes. Son fiancé a communié, mais pas elle. On ne savait pas ce qui se passait. Avant la messe, le "catéchiste" néocat´, Giovanni, les avait engueulés tous les deux, Ivonelle et son mec, parce que ceux-ci vivaient en concubinage et n'étaient pas encore mariés. Il leur a interdit de communier. Toutefois, le fiancé d'Ivonelle n'avait rien à cirer de l'avis des catéchistes.

L'évêque m'a dit que la meilleure chose, pour moi, était d'entrer au séminaire Redemptoris Mater de notre pays, après quoi je deviendrais prêtre pour son diocèse. Je me suis réjoui, et j'en ai parlé à Giovanni. Il m'a répondu que si c'était le cas, on devait tirer au sort dans quel pays j'allais partir, et après cela on tirerait au sort dans quel autre pays j'allais poursuivre mon ministère. J'ai transmis cela à l'évêque, qui m'a dit: «Non, tu restera ici.» Quand j'ai communiqué à Giovanni la réponse de l'évêque, il m'a dit que personne n'était au-dessus des règles du Chemin néocatéchuménal, et que l'évêque n'avait qu'à obéir. Cela a commencé à me tracasser sérieusement. Je lui ai dit: «Voilà, Giovanni, j'ai tout quitté, j'ai pris des racines ici; mon psychique ne pourrait pas supporter un deuxième déracinement.» Il s'en foutait complètement. J'ai transmis à l'évêque que dans ces conditions-là, je ne pouvais pas entrer dans un séminaire Redemptoris Mater. «Mais Georges, tu disais que tu aimais le Chemin...» Je lui ai proposé de me laisser continuer mes études et m'envoyer ensuite au séminaire Saint-Paul à LLN. J'étudiais déjà la théologie à LLN, donc ç'aurait été facile. Mais l'évêque m'a laissé en suspens. «J'ai tout fait pour toi, et toi...»

C'est vrai. Il avait tout fait pour moi, l'évêque. Il m'a reçu dans son diocèse, il a continué ma formation, après que j'ai été éjecté du séminaire, il m'a envoyé à C pour être proche du doyen de C et de l'abbaye voisine, il a même payé mon minerval à la fac. Il est gentil, lui. Mais il n'est pas au-dessus des catéchistes du néocat´; il ne sait pas leur dire non. Quand les catéchèses avaient commencé, tout au début, l'évêque était présent et disait: «Je suis le premier des néocatéchumènes; je veux approfondir la foi de mon baptême.» Il avait raison pour la première partie de la phrase.

Un autre jour, il y avait une convivence spéciale. C'était la convivence des responsables & séminaristes. Même si je n'étais pas un séminariste, j'étais en train d'étudier la théologie à LLN, en vue de... L'évêque m'a envoyé un mail pour me dire de ne pas oublier d'aller à la convivence. Or sur la liste des participants, préparée par Giovanni, mon nom ne figurait pas. Je l'ai appelé pour demander quoi. Mais au lieu de s'excuser, il m'a répondu: «J'invite qui je veux à la convivence et tu n'as qu'à respecter mes décisions.» J'ai rétorqué: «Mais Monseigneur a dit que...» Et Giovanni coupe court: «Tu joues avec mes pieds. Pour cette fois-ci tu peux venir, mais dorénavant ce n'est pas à l'évêque de décider, mais à MOI!»

À une convivence plus large, j'ai assisté à une chose qui m'a horrifié. Appelés à confesser nos péchés dans de petits groupes, un responsable fut désigné pour chaque groupe, après quoi il y avait des confessions publiques. Un garçon a sorti, devant tout le monde (470 personnes): «Dans notre groupe, il y a une fille qui se drogue.» À ces paroles, dans la foule, une fille tombait dans les pommes. C'était la propre sœur du garçon qui parlait. Après cela il y a eu des anathèmes, de la part de Giovanni, contre la fille, contre ses parents, contre sa communauté, contre tout le monde. Pour chaque péché qui était évoqué, il faisait culpabiliser tout le monde.

Ensuite il y a une une autre convivence, où l'on nous a demandé si quelqu'un se sentait appelé à la prêtrise. Je me suis levé et j'ai fait un résumé pour dire que c'est ma vocation qui fait que je me trouvais dans le diocèse, et que c'est grâce à ma vocation que j'étais en formation pour la prêtrise. Giovanni m'a répondu: «Bravo! Mais sache qu'avant tu n'étais rien. Le Seigneur a mis un Chemin devant toi, pour te convertir.» Partis à une sorte de convivence pan-européenne, à Amsterdam, Kiko a posé la même question, si quelqu'un se sentait appelé à la prêtrise. Je suis descendu au milieu du stade, avec quelques dizaines d'autres garçons, j'ai reçu une bénédiction de la part d'un évêque, mais près cela, je sentais que j'allais quitter non seulement le "Chemin", mais aussi la formation auprès de mon évêque impuissant devant ces pseudo-catéchistes.

Entre-temps je correspondais avec un autre jeune néocat´ qui vivait en France. Son frère était séminariste, mais lui aussi, il voulait suivre ce chemin. Avant de connaître le "Chemin", ce garçon avait connu la foi grâce à un catéchisme d'avant-Concile. Il était, lui aussi, créationniste, expiationniste etc. Le pauvre garçon me racontait comment le catéchiste lui avait demandé de renoncer à ses «convictions personnelles», afin de «se laisser former par le Seigneur».

Tout ça, parce que le Chemin néocatéchuménal a une ecclésiologie des plus fausses. C'est une "église parallèle", avec sa hiérarchie de "responsables", "catéchistes", "catéchistes régionaux", nationaux et enfin Kiko, Carmen et Mario. Tout ça en parallèle, car ils se servent de la hiérarchie de l'Église locale et de l'Église hiérarchisée, catholique romaine, voire anglicane ou orthodoxe finnoise. Les "presbytres" sont des prêtres canoniquement incardinés, mais qui servent seulement d'instruments de consécration de la messe. Ces prêtres sont soumis, en parallèle, à leur évêque, à leur propre catéchiste et aux catéchistes des communautés néocatéchuménales dont ils sont les presbytres. Dans l'orthodoxie-catholicité, l'évêque est le pasteur de son diocèse; et s'il a besoin de délégués, ceux-ci sont les prêtres; eux, ils exercent le ministère de la Parole à l'égard de leurs ouailles. Les laïcs, par contre, ayant reçu la Parole de Dieu de leur évêque, la transmettent aux païens. Mais dans l'Église, depuis deux mille ans, on n'a jamais permis à un laïc d'exercer une autorité quelconque sur un autre laïc, et encore moins sur un prêtre ou sur un évêque. Un laïc a le droit d'avertir son évêque en cas de danger d'hérésie, et si l'évêque tombe dans l'hérésie, le laïc doit s'opposer à son évêque, mais sinon, un laïc ne peut pas devenir le père spirituel d'un évêque ou d'un prêtre!!! Or justement, les "catéchistes" s'érigent en pères spirituels de tous.

Quand j'ai quitté J, personne n'est venu me demander si j'avais un problème ou si quelque chose n'allait pas. Que du contraire, ils m'ont tous retiré de leurs listes de contacts. Certains ont même banni mon adresse e-mail car, peu après, lorsque j'ai voulu leur envoyé une félicitation de Noël, les mails sont revenus vers ma boîte. Lorsque j'en croise l'un ou l'autre, ils me méprisent et m'évitent. J'en ai invité quelques-uns à mon mariage, mais ils m'ont tous envoyé des lettres de refus contenant la doctrine du serf-arbitre. J'ai envoyé quelques lettres et mails à Fernando, qui entre temps est devenu curé, mais il ne m'a jamais répondu. Une fois j'ai été le voir au presbytère, mais au lieu de me recevoir, il m'a dit froidement qu'il avait quelque chose d'autre à faire.

Maintenant tout ce que je peux, c'est de prier pour eux et d'empêcher que ce fléau se répande. Je me sens gêné vis-à-vis de l'évêque, qui avait tout fait pour moi. Mais malheureusement maintenant il est aveugle. Il est séduit par le nombre fictif de convertis à travers le "Chemin". J'aimerais lui offrir des témoignages sur papier, mais je sais qu'il ne les lira jamais. Kyrie, eleison!

lundi 15 juin 2009

Chemin néocatéchuménal, chemin de perdition.

Après à peu près deux ans passés dans le Néocat´, je voudrais copier ici un article qui me semble très objectif sur la question.

L'original (écrit par un Italien qui y a été pendant de nombreuses années) se trouve ici. La traduction a été faite par quelqu'un de Cité catholique.

Faites-vous un aperçu sur leur liturgie ex nihilo, ici.

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L’organisation appelée Le Chemin Néocatéchuménal a donné lieu à des doutes, des perplexités, et des opinions opposées à l’intérieur de l’Église Catholique depuis plusieurs années. Certaines personnes, laïques ou ecclésiastiques, voient le Chemin comme une bénédiction de l’Esprit. D’autres, de même importance, considèrent le Chemin comme étant dangereux dans la doctrine et la méthodologie; elles l’ont comparées à une secte, l’appelant " une église dans l’Église ".


Le Néocatéchuménat insiste que leur intention est de revenir à une façon d’être une Église semblable à celle des premières communautés Chrétiennes. Le Chemin se justifie contre les accusations d’être une secte en disant qu’ils sont persécutés. Le Néocatéchuménat insiste sur le fait que quiconque suit cette voie sera capable de faire des choix très radicaux et, par conséquent, cette personne sera sujet à la persécution comme toute personne qui suit Jésus sérieusement dans sa vie quotidienne.


Puisque que j’ai fait partie d’une communauté Néocatéchuménale pendant plusieurs années, je voudrait écrire quelques unes de mes réflexions. Je veux faire ma petite contribution afin d’aider les gens à comprendre le maquillage psychologique de ceux qui souscrivent au " Chemin ". Une autre motivation qui m’incite à écrire mes expériences vient du livre que j’ai lui et écrit par le psychiatre Américain, Jerry Bergman. Le titre de ce livre était Les Témoins de Jehovah et la Santé Mentale (1996) dans lequel se trouvaient de brillantes analogies entre le Chemin Néocatéchuménal et les Témoins de Jehovah.


Avant de commencer, je voudrait profiter de cette opportunité pour clarifier le sens du mot " secte ". Pour quelques érudits, ce mot semblent venir du Latin, secta, participe passé du verbe sequor, qui veut dire, " suivre ". Donc, une secte serait un groupe et les doctrines qu’il enseigne suivi par des individus. D’autres savants prétendent qu’une secte vient du Latin, sectus, qui est le participe passé de " couper ". " Secte ", alors serait un groupe qui se coupe du corps principal.


Quelle que soit la correcte étymologie, le terme, secte, a pris une connotation profondément négative dans le monde aujourd’hui. Il dénote un esprit fermé et une grande limitation avec le monde " extérieur ", cela signifiant avec ceux qui ne font pas partie de la secte et qui ne partagent pas les mêmes idées et activités.


L’espace limité qui m’est alloué ici m’empêche de donner un compte rendu en profondeur de toutes les formes sectaires qu’ils représentent. Cela serait utile alors de voir si le Néocatéchuménat est un exemple. Mais j’espère que ce que j’ai à dire ici sera une cause valable de réflexion.


Le problème avec le conditionnement psychologique à l’intérieur d’une secte est que c’est encore un sujet de débat parmi les savants.

Selon Frank (1974), les processus mentaux utilisé pour attirer une personne dans une secte sont très ressemblant à ceux utilisés en psychothérapie alors qu’un des résultats est la relation rassurante qui se développe entre le psychothérapeute et le patient. Dans une organisation sectaire, ensemble avec les autres (frères et sœurs de la communauté et des catéchistes), l’adepte se sent mieux et , en fait, souvent devient la projection inconsciente du père rassurant/figure parentale.


Les organisations sectaires ont toujours été accusées de (ce qui est habituellement appelé) " lavage de cerveau ", mais aujourd’hui le terme, " pensée-réformée ", créé par Lifton (1961), est préféré. La personne qui devient membre d’un groupe sectaire modifie sa conduite. Le changement se manifeste si subtilement que le sujet lui-même ne le percevra que difficilement. C’est une histoire bien différente pour ceux qui sont proches du sujets et discernent le changement. Ainsi, nous avons le terme conversion. Mais est-ce vraiment une vraie conversion ?


Maintenant, pour ceux d’entre vous qui ne sont pas familier avec le Chemin Néocatéchuménal, une brève synthèse est nécessaire afin de savoir ce qui est arrivé à ceux qui en font partie depuis plusieurs années (quelques fois vingt ans ou plus, dépendant de " l’esprit de conversion " de la personne). Qui atteint la fin du Chemin, sera capable d’affirmer qu’il est capable d’affirmer qu’il a compris ce qu’est le baptême ou, encore mieux, il l’aura redécouvert.


Très souvent, la personne qui joint le Chemin n’est ni un parent ou un ami de celui ou celle qui en fait partie. Ce membre parle du Chemin avec un tel enthousiasme qu’il frise la pédanterie; il se sent pressé par un devoir " missionnaire " de partager les " merveilles " du Chemin avec d’autres frères et sœurs. Qui décide alors de prendre contact avec le mouvement doit participer à quinze catéchèses qui se tiennent en général dans la paroisse chaque semaine qui suit. Après les avoir complétées, le membre est obligé de participer à une convivence (comprendre, un temps vécu ensemble) qui débute un vendredi soir et se termine un dimanche après-midi; à partir de là, une communauté sera formée.


La convivence est un crescendo de sensations et de nouvelles expériences. L’expérience (spécialement pour quelqu’un qui n’a jamais été croyant) déclenche quelque chose dans la personne afin qu’elle devienne de façon incisive et profondément engagée. Ça remue et réveille quelque chose présent en chaque être humain : le besoin de ce qui est saint et d’un sens à la vie. Malheureusement, les organisations sectaires profitent de ces besoins.


La convivence débute avec une rite très évocateur appelé, " lucernaire ". La pièce est plongée dans le noir pour quelques minutes. Puis un presbytre entre dans la pièce en tenant un cierge de Pâque allumé qui éclate parmi la dérangeante obscurité. Un samedi, après une longue catéchèse sur la façon dont les Hébreux préparait la Pâque et ainsi pavait la voie pour la Pâque Chrétienne, la célébration Eucharistique suit les routes établies par le Néocatéchuménat pour chaque célébration du samedi soir : un autel décoré avec des fleurs préparé au centre de l’église avec des frères et des sœurs de la communauté nouvellement formée et les catéchistes l’entourant ( manifestement, les catéchistes ne sont présents que durant la convivence ).


Pendant la Prière du Fidèle, chacun peut prier tout haut, librement, exprimant n’importe quel sentiment l’habitant. Même durant l’homélie du presbytre, chacun " peut partager avec ses frères et sœurs ce que le Seigneur lui a communiqué dans les lectures et comment la vie a changé grâce au " Chemin ". S’ouvrir aux autres est un élément très important du programme. En se révélant à la lumière de ce qui est lit dans les Écritures, une interprétation existentielle est donnée à sa propre vie. Cela prépare aussi le Néocatéchumène à s’ouvrir aux frères et sœurs de la communauté de choses qui ont été le plus cachées et d’inavouables principes, faits, et épisodes de la vie de chacun.


La délivrance apparente devient, pourtant, une épée à deux tranchants. D’un côté, si le " frère se sent libéré/délivré " et accepté c’est parce que le catéchiste répète continuellement, " Dieu t’aime tel que tu es ". D’un autre côté, la personne réalise que chaque laïque présent comme lui sait chaque coins et recoins dans sa vie et cela créant une dépendance ambiguë. Les laïques ne sont pas tenus au secret du confessionnal comme le prêtre l’est, donc comme chacun peut l’imaginer, ils sont munis de commérage et de rumeurs non édifiants. La célébration Néocatéchuménale se termine avec une danse finale basée sur celle que David fit autour de l’Arche de l’Alliance de Dieu.


La communauté poursuit au rythme de deux célébrations la semaine faites d’activités en vue de préparer les célébrations, célébration de la Parole, et la célébration Eucharistique du samedi soir. Normalement, après deux ans, l’on passe au premier scrutin, mais cela dépend la plupart du temps du degré de réceptivité des membres de la communauté vis-à-vis de ce que les catéchistes ont enseigné. Le premier scrutin est la première puissante et touchante expérience des membres. C’est à cette étape que le disciple commence à dévoiler les profondeurs de son cœur. En effet, à cette première étape, il y a un appel très fort à " s’éprouver vis-à-vis des richesses ". Cela serait pour qu’on se débarrasse des choses auxquelles on est le plus attachées, par exemple, l’argent. Les catéchistes, c’est un fait, vous " invite " à donner quelque chose de personnel, quelque chose auquel vous êtes particulièrement attaché ( il n’est pas nécessaire que ce soit de l’argent. Cela peut être des bijoux ou autre choses…) à quelqu’un qui ne saurait jamais qui l’a donné et quel en est la provenance.


Mais, pendant ce rituel, il y a un moment qui parfois prend une ampleur dramatique pour la personne qui l’expérimente. C’est lorsque chaque " frère " et " sœur " a à dire, devant tout la communauté et les catéchistes, quelle est sa croix personnelle. Ce moment est marqué par de très fortes émotions parce que faire connaître sa propre croix – confessant souvent avec larmes et une grande résistance intérieure – a un effet cathartique et libérateur. Plusieurs vont mentir à ce moment parce qu’ils ont hontes et sont gênés. C’est la première étape forte dans le Chemin et plusieurs personnes quittent. Mais les catéchistes réassurent ceux qui restent, " il n’est pas demandé à tous d’être le sel et la lumière. Le Seigneur t’a invité. "


Un " Je " apparemment plus fort est ainsi créé. Chacun s’identifie comme quelqu’un de spécialement sauvé – pour être celui qui est appelé à une mission pour l’église, chance qui n’est pas donnée à n’importe qui. Subtilement, la veste étroite commence à se serrer. Elle se resserre d’autant plus fort pour ceux qui un " Je " qui est faible et sans fondement. Ces personnes, après quelques années, ne sont plus capables de trouver quoi que ce soit en dehors du Chemin ni personne d’autre que leurs " frères et sœurs " dans leur communauté.


Un an après le premier scrutin, en général, on fait face au " shemà " ( écoute Israël ). Ici ils enfoncent l’idée qu’un signe est nécessaire et qu’il serait de se débarrasser de ses bien. Mais le vrai point tournant vient avec le second scrutin quand le Précatéchumène doit prendre de grosses, sérieuses décisions à propos de sa vie eu égard au fait qu’il est appelé le sel et la lumière. La conviction que le salut dépend seulement du Chemin est accentué encore plus; en dehors du Chemin on serait en dehors de l’Église. Souvent le catéchiste dit à maintes reprises à ceux qui ont essayé de quitter que, " en dehors du Chemin vous serez avec les morts parce que c’est la route que Seigneur a choisi pour vous. "


D’autres notions semblables sont répétées en d’autres occasions et pour d’autres raisons. À la page 20 des " Orientations pour les Équipes de Catéchistes pour le Deuxième Scrutin Baptismal " ( un des " saints textes " du Chemin Néocatéchuménal ) Kiko Arguëllo dit, " J’ai vu un prêtre de paroisse passer toute sa vie à se battre contre nous en nous haïssant. Cela n’a pris qu’une nuit lorsqu’il a été frappé par une tachycardie assez forte qu’il commença à prendre sa vie au sérieux et il changea complètement. " Ainsi, pour monsieur Argüello, ce prêtre a du avoir une tachycardie providentielle afin d’accepter le Chemin ! Beaucoup d’histoires comme celles-là sont fréquemment racontées entre les personnes dans la communauté et spécialement par les catéchistes. Ainsi, cela influence les gens encore plus de réaliser que le Chemin a l’unique, ou à tout le moins, le meilleur de ce que l’église peut offrir.


Le second scrutin se caractérise par le renoncement à ses soi-disant " idoles ". Une fois que la communauté a passé cette étape, on demande de verser dix pour-cent de ses revenus. Cela est fait de la même façon à toutes les collectes parmi le Néocatéchuménat. En dehors du mépris et du dédain, les contributions sont déposées dans un sac appelé " l’ordure " - donnant ainsi de l’argent un symbole négatif.


Puis, le Chemin passe à " l’initiation à la prière ". Après la catéchèse appropriés, le catéchumène découvre ou re-découvre la beauté de la prière et commence à prier avec la Liturgie des Heures. Les couples qui " suivent " le Chemin ensemble se concentrent plus sur l’appartenance de leurs enfants. Depuis que les enfants, comme l’enseignent les catéchistes, doivent être un autre exemple de nos " idoles ", ils doivent être laissés à la maison le soir avec la gardienne, ou les grand-parents, ou quelqu’un d’autre si les parents – dans un moment d’attendrissement – décident d’épargner les enfants des longues soirées sans coupures des célébrations !


Une autre étape est la Redditio, où le Credo et la Traditio sont données. Après cela, le Néocatéchumène raconte l’histoire de toute sa vie devant l’assemblée entière – souvent parsemée avec les plus inopportuns détails à propos du changement que le Chemin a produit dans sa vie… et il récite le Credo. Le Chemin se termine avec " l’élection " et le renouvellement des promesses baptismales.


Un si bref compte rendu m’a obligé de donner seulement l’essentiel du Chemin et de laisser de côté un nombre considérable de choses. Mais j’aimerais, pourtant, offrir quelques considérations. Tout le long du Chemin, il y a un subtil et imperceptible contrôle sur ce que l’individu fait en prenant part à la communauté. En fait, au début, l’engagement est plutôt léger – on doit assister les deux célébrations de la semaine et prendre part à leurs préparations lorsque cela est nécessaire. En faisant cela, la personne dès lors lentement adopte un langage, une façon de faire les choses qui est plus près de l’harmonie avec l’esprit du Chemin. Tout change dans sa vie en relation avec le Chemin – qui est la seule chose qui peut apporter une satisfaction à sa vie.


L’information est gardée secrète. Les textes qu’utilisent les catéchistes ne sont pas publiés. Une fois, l’on dit à un prêtre de paroisse qu’il n’y avait pas de textes de référence, puis on lui dit, " mais même vous, aussi, devez vous convertir… vous n’avez pas encore atteint la phase du chemin, encore ! "


En exécutant les devoirs du Chemin ( l’étiquette des catéchistes étant " temps donné à Dieu ), la personne est aidée en ayant plus à penser. Lorsqu’elle porte certains doutes ou perplexités à un " frère " ou même à un catéchiste, il lui est dit que c’est Satan qui veut l’éloigner de Dieu. La plupart du temps, lorsque quelqu’un a des tentations de cette sorte, il lui est dit d’en parler avec les catéchistes. Le catéchistes lentement commence à conduire votre vie. Les péchés passés de la personne sont utilisés pour conditionner, pire, pour le dénigrer. Après plusieurs années, l’on devient profondément convaincu que les catéchistes ne sont jamais dans l’erreur !

Mais l’une des choses les plus graves est le contrôle sur les émotions des personnes par l’utilisation de la culpabilité et de la peur. Dans la première catéchèse, ils parlent de la piscine baptismal dans laquelle l’on doit s’immerger afin de regarder ses péchés en face. Un catéchiste a dit, " vous devez descendre dans l’égout afin d’en remonter à nouveau avec Christ ". Un autre catéchiste a dit, " la communauté commence à grandir lorsque vous commencez à vous plaindre les uns des autres et à vomir tout le pue que vous avez à l’intérieur. " Tout cela est très différent de ce qu’enseigne l’Église à propos de la conversion (" metanoia "). L’Église nous rappelle par dessus tout que nous sommes sauvés par l’amour de Dieu et qu’il nous fait sentir la joie de sa miséricorde même au milieu de nos misères.


Pourtant, l’imposition de la culpabilité ( ce qui est très différent de se reconnaître humblement comme pécheur ) est l’une des plus importantes méthodes dans le contrôle des sentiments et des émotions d’une personne. L’humilité est mal interprétée quand une personne se rejette – ce qui mène alors à l’aliénation. Cela plutôt crée une personnalité qui tend à soutenir un idéal qui est inaccessible et alors la personne en finit par se sentir coupable de ne pas être à la hauteur de cet idéal.


On inculque aux membres de la communauté qu’ils font partie d’une élite privilégiée dans l’église; ils sont destinés à porter le salut aux gens avec qui ils travaillent, à leurs familles, ou même dans un travaille missionnaire au loin, comme nous le constatons dans le cas des " catéchistes itinérants ". Comme il est écrit ailleurs, les gens souvent entendent la phrase typique du catéchiste, " le Seigneur vous a choisi et vous a invité et personne d’autre ". Cette phrase et d’autres semblables font croire aux gens qu’ils sont " spécialement élus ". Cela satisfait inconsciemment leur sens propre frustré.


Une autre chose qui caractérise le Néocatéchuménat est leur zèle à exécuter ce que les catéchistes ( et principalement, le fondateur du Chemin ) leur disent quoi faire. Dans les communautés, en fait, les célébrations ne se tiennent pas dans l’église, mais plutôt dans une chambre. L’autel doit être une table et la patène, le calice, la croix, le lutrin, et tout ce qu’on utilise, doit être absolument signé " Kiko "! Tout est à la limite du maniaque! Une fois, une future mariée, qui était dans une paroisse non Néocatéchuménale insista pour que la cérémonie se déroule dans le style " inspiré " par Kiko, avec sa croix, son autel, son calice, sa patène, ses chansons, etc…


Quiconque a été habitué à ces manières de faire durant des années trouve cela incroyablement difficile de séparer sa relation avec Dieu de ce style et de vivre sa foi, encore dans l’Église, mais d’une toute autre façon ! Cela crée une dépendance psychologique qui se termine sur la personne par le volonté de contrôler et démoniser tout le monde, incluant les évêques et les presbytres, qui ne partagent pas le chemin avec eux. Une catéchiste a déjà dit, " c’est bon que nous ayons des évêques et des prêtres qui ne croient pas parce cela nous fortifie sur notre route. "


Plusieurs Néocatéchumènes semblent avoir perdu leur habilités critiques et logiques – facultés qui font un vrai Chrétien. Les Écritures disent que le vrai Chrétien est celui qui tire le bon sens de sa foi ! C’est vrai que beaucoup de gens critiquent le Chemin, mais ils n’ont plus le courage de le quitter parce qu’ils identifient le Chemin avec l’Église. Peut-être qu’ils ne savent pas ou ne veulent pas savoir que l’Église est un endroit qui est beaucoup plus spacieux et libre que l’église que Kiko et ses catéchistes présentent !


Une euphorique et auto-grossissante atmosphère est créée à l’intérieur de la communauté qui atteint son point culminant dans la Vigile Pascale. La vigile est célébrée durant la nuit et de jeunes enfants sont baptisés. Le temps passant et les enfants grandissants, ils seront soumis à une formation religieuse qui est très discutable.


Parlant des enfants, c’était écrit avant cela, en générale, les Néocatéchumènes sont très prolifiques parce qu’ils sont pro-vie. Pourtant, puisque les enfants ne doivent pas êtres des idoles, ils sont laissés aux soins des grand-parents ou des gardiennes jusqu’à tard le soir parce que Dieu passe avant toute chose et Dieu est identifié avec le Chemin. Dans le second scrutin, lorsqu’on leur demande de se débarrasser des idoles dans leur vie, quelqu’un dans le Néocatéchuménat a-t-il jamais suspecté que l’une de leurs idoles pouvaient être le Chemin lui-même ! Plusieurs oublient qu’un chemin doit être un moyen pour arriver à Dieu et non une fin en soi.


Je voudrais envelopper ces réflexions sur le Chemin par le résumé ce qui suit :



Kiko et ses catéchistes ont une autorité souveraine. Quelque chose qu’un catéchiste a dit est parlant, " Même les prêtres devraient faire partie du chemin et se convertir !"


Les gens qui suivent le Chemin se considèrent comme choisis de façon prédéterminée pour devenir le sel et la lumière de l’Église et du monde.


Il est promis aux membres du Chemin le salut en le Chemin comme style de vie unique et cher pour quelques privilégiés. Une chose souvent dite par les catéchistes est, " si vous entreprenez ce chemin, vous aurez l’esprit de Jésus Christ. Nous sentons que cela a été vrai pour nous dans nos vies. "


La communauté exerce une somme importante de pression sur ses membres. Les membres sont soumis à une discipline de main de fer dans le Chemin, comme le disent les catéchistes, " cela va vous conduire au point de faire un choix radical dans votre vie. "


Cela crée une attitude de ségrégation contre ceux qui ne font pas partie du Chemin. Sont inclus dans les exclus des Chrétiens qui font partie de l’Église, des gens qui sont actifs dans d’autres mouvements catholiques, et même les Catholiques méprisés qui vont à la Messe le dimanche. Personnellement, j’ai vu plusieurs personnes qui sont plus riches en miséricorde que bien des Néocatéchumènes !


Les disciples de Kiko mettent l’emphase sur les activités missionnaires même si ils ont des grandes familles.


Après le second scrutin, les membres doivent donner dix pour-cent de leurs revenus mensuels, mais par dessus cela il y a même d’autres collectes pour d’autres buts auxquelles il faut contribuer ! On ne produit jamais de budget de fin d’année malgré toutes les levées de fonds. Les catéchistes justifient cela avec l’enseignement évangélique, " que votre main droite ne sache pas ce que la main gauche fait. " Alors, j’ai à me demander, pourquoi l’Église à juste titre a-t-elle dans chaque paroisse et corps ecclésial un conseil des finances ? Contributions, revenus et dépenses sont clairement étalées sur la tables.


Souvent sans même le réaliser, le Néocatéchuménat adopte un langage, un jargon particulier qui les fait se démarquer et les distingue des autres.


Généralement, le Néocatéchuménat réagit assez violemment lorsque quelqu’un critique le Chemin. Ils essaient d’éviter le sujet, où comme c’est le cas spécialement avec les catéchistes, ils ont recours à la dialectique ( le signe du meilleurs sophiste ). Une fois, je fus vraiment frappé de la façon dont une personne du Chemin réagit envers un homme qui lui dit qu’il n’y croyait pas. Au début, le disciple du Chemin donnât son le témoignage personnel de sa vie; même s’il était commun dans sa critique du pape et des évêques, il ne se mit pas en colère jusqu’au moment où l’homme critiqua le Chemin. Aimant à peine son ennemi dans la dimension de la croix !


Le Néocatéchuménat souvent se sent persécuté et ils démonisent ( comme je l’ai écrit plus tôt ) ceux qui n’en font pas partie mais s’ils devraient être considérés comme leurs frères dans le Christ. Les sectes typiquement démonisent ceux qui ne pensent pas comme eux parce qu’ils ont besoin de créer un ennemi extérieur ( un bouc émissaire ) sur lequel ils peuvent cibler toutes leurs peurs et leurs anxiétés individuelles.


Grandir dans la foi est grandir dans l’amour sans s’occuper durant des années avec beaucoup d’activités, préparations, célébrations, en passant par différentes étapes ou autre chose. Plusieurs Néocatéchumènes ont l’illusion que s’acquitter d’œuvres, " faire des choses ", et " être actif " pendant des années fait de vous des convertis. L’on devrait dire au monde, pourtant, qu’un document a été publié par le Saint Siège en 1986 par le Conseil pour la Promotion de l’Unité Chrétienne. Intitulé " Le Phénomène des Sectes ou Les Nouveaux Mouvements Religieux : Un Défi Pastoral ". À la page trois, parlant de l’intolérance présente dans les sectes, " un esprit semblable peut être rencontré dans des congrégations de personnes qui appartiennent à des églises ou des communautés ecclésiales. "


Maintenant, quelques questions qui n’ont toujours pas de réponses : Pourquoi les textes de Kiko sont-ils si rigoureusement tenus secrets ? Pourquoi le Néocatéchuménat le rend-il pas publique ses revenus ? Ont-ils déjà considérés que les critiques dirigées contre eux, doctrinales et méthodologiques, pouvaient être faites à partir de l’amour de la vérité et non par le démon persécuteur qui a de la rancune contre eux ? À voir comme ils sont familiers avec la Parole, n’ont-ils pas jamais réfléchis à ce verset d’Osée qui dit, " c’est l’amour qui me plaît et non les sacrifices. La connaissance de Dieu, plutôt que les holocaustes. " (Osée 6 : 6)

jeudi 4 juin 2009

Veni creator spiritus en français.



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